Le guide complet du synopsis : idées reçues, caractéristiques et techniques d’écriture
Naviguer dans le monde complexe de l’édition, avec ses règles et ses mystères, peut parfois être une véritable épreuve. Parmi les termes énigmatiques qui circulent, il y a le fameux « synopsis ». Ce terme revient souvent lors des discussions avec les éditeurs, et il joue un rôle crucial dans le processus de publication traditionnelle. Explorons en détail dans ce guide complet du synopsis ce qu’il n’est pas, ce qu’il doit être, et comment en écrire un efficacement.
Ce que le synopsis n'est pas
Commençons par clarifier certaines fausses idées courantes concernant le synopsis :
A. Ce n’est pas une stratégie de vente : L’une des erreurs fréquentes est de confondre le synopsis avec une publicité pour le roman. Contrairement au résumé de quatrième de couverture qui vise à séduire les lecteurs, le synopsis a un tout autre objectif : convaincre les éditeurs de la solidité de l’histoire
B. Ce n’est pas un compte-rendu exhaustif : Un autre piège à éviter est de croire que le synopsis doit être un résumé exhaustif de chaque petit détail et rebondissement de ton histoire. Ce n’est pas le lieu pour chaque dialogue ou subtilité. Il doit se concentrer sur les éléments clés qui font progresser l’intrigue et être d’une longueur de 2 pages maximum
C. Ce n’est pas une note d’intention : Le synopsis ne doit pas être une réflexion personnelle sur le processus d’écriture ou les significations profondes de l’histoire. L’éditeur veut comprendre ce qui se passe dans le livre, pas ce que cela signifie pour l’autrice (contrairement à la note d’intention).
Ce que le Synopsis est
Maintenant qu’on a éclairci dans ce guide complet du synopsis ce qu’il n’est pas, voici ses caractéristiques :
A. Un outil de validation : Il faut imaginer le synopsis comme un « manuel d’utilisation » pour le roman. Son rôle est d’informer, pas de vendre. Les éditeurs l’utilisent pour évaluer si l’histoire correspond à leur ligne éditoriale, si l’intrigue est solide, si les thèmes sont pertinents et si le public cible est atteint.
B. Un document clair et concis : La clarté est la clé. L’idée est d’utiliser une structure simple, comme la logique du « donc mais », pour marquer l’enchaînement des événements, tout en oubliant les détails superflus pour ne garder que les éléments essentiels à la compréhension de l’intrigue.
Comment créer un synopsis efficace
Dans ce guide complet du synopsis, voici trois méthodes pour en rédiger un :
A. À partir d’un pitch : Cette méthode commence par résumer le roman en une ou trois phrases pour obtenir un pitch. On va ensuite ajouter des détails, incluant la situation initiale, l’élément perturbateur, l’enjeu, et des informations sur les personnages, en terminant par une ou deux phrases pour susciter l’envie de continuer la lecture et créer une quatrième de couverture. Finalement, on pourra développer ce résumé pour atteindre une ou deux pages, en incluant tous les événements jusqu’à la fin du roman.
B. À partir de mini résumés : Une autre approche consiste à résumer chaque chapitre en quelques phrases. On peut ensuite regrouper ensuite ces mini-résumés dans un document en veillant à ajouter des enchaînements logiques entre les chapitres pour rendre le synopsis fluide.
C. À partir d’un plan : S’il en existe un, il est possible d’utiliser le plan comme base pour le synopsis. Il faut alors retravailler ce plan en fonction de ce qui a été vraiment écrit, s’assurer qu’il soit clair pour une personne extérieure et le réduire au besoin pour atteindre la longueur nécessaire.
Il ne faut pas oublier de faire lire son synopsis à quelqu’un qui ne connaît pas l’histoire pour obtenir des retours constructifs. Avec une compréhension claire de ce qu’est réellement un synopsis, cela augmenteras sensiblement les chances de succès dans la démarche éditoriale.
